Nicolai Hartmann a defendu que l´immanence ne se reduit pas au moi mais aussi aux objets intentionnels qui restent en dehors du "moi": Les objets intentionnels sont, par example, le ciel que nos voyons - l´image du ciel - les arbres y les maisons dans notre vision et toucher. Il y a donc, deux couches dans l´immanence - terme qui peut être interpreté comme intériorité à ume sphére ou comme limite, c´est à dire, surface de la sphère- a savoir: le moi dans ses états; les pensées, images, que sont les objets intentionnels, dans la surface de contact du moi-sphère avec l´extérieur transcendant des objets en eux-mêmes.
«C´est un erreur de faire de tout ce qui est "immanent" un état du moi. Les pensées, images, representations ne son pas des états du moi. Elles ont le caractère d´objet; elles son visées comme objets, c´est-à-dire sont d´authentiques objets intentionnels. Mais ce ne sont pas pour autant des objets de connaissance. Il leur manque d´exister en soi, d´être independantes de l´intention; elles existent par la grâce de l´acte. Cette dépendance précisément les oppose à l´être-en-soi gnoséologique. Au sens gnoséologique est transcendent seulement ce qui s´avére indépendant de l´acte (et encore une fois on peut affirmer cela sans se soucier du problème métaphysique posé par le scepticisme: y a-t-il ou non de telles réalités indépendantes?). Par conséquent, les objets intentionnels, pour autant du moins qu´ils sont purement intentionnels, doivent être considérés, du point de vue gnoséologique, comme immanents.»(...)
«Il va de soi que des objets intentionnels ne sont pas pour autant des "états du moi", pas plus que les jugements, par example, ne sont des états du moi. Les états du moi entrent aussi peu en ligne de compte dans le problème de la connaissance que dans la logique. Ils sont immanents dans un autre sens encore que les objets intentionnels, dans un sens subjectif, psychologique. On ne peut pas dire d´eux qu´ils existent par la grâce de l´acte. Ils sont plutôt eux-mêmes des aspects de l´acte; non seulement ils n´ont point l´existence-en-soi, mas ils sont aussi privés de toute objectivité.»
(Nicolai Hartmann, Les principes d´une méthaphisique de la connaissance, Tome I, pag 166, Aubier, Editions Montaigne, Paris, 1945; la lettre noire de gras es mise par nous).
A mon avis, Hartmann se trompe en disant que les états du moi n´ont point l´existence-en-soi. Cette position que réduit le moi a une cuve vide ou, pour le pire, a un neánt, est invraisemblable. Sans doute, les états de conscience changent à chaque instant mais la structure dans laquelle ce changement se opére demeure en soi-même.Sans doute, Hartmann reconnaît l'objet intentionnel comme appartenant à la sphère du sujet, et non pas aux Etats du "moi" , objet que se forme aprés la sortie du sujet en dehors de soi-meme, au moment de la rentrée de l ésprit en soi-même:
«6) Le sujet ne peut saisir les propriétés de l óbjet qu´en dehors de lui-même, car l´opposition du sujet et de l´objet ne disparaît pas dans l´union que l´acte de connaissance établit entre eux; mais elle demeure indestructible. (...) L óbjet même quand il est saisi, demeure pour le sujet quelque chose d´extérieur; il est toujours "l´objectum", c´est`-à-dire, ce qui se tient devant lui. Le sujet ne peut saisir l´objet sans se quitter lui-même (sans se transcender); mais il ne peut prendre conscience de ce qui est saisi, sans rentrer en soi, sans se retrouver dans sa propre sphère». (Nicolai Hartmann, ibid, pag 88; la lettre de gras est mise par nous).
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