Nicolai Hartmann écrivit:
«On comprend dès lors facilement que les stoiciens et les épicuriens aient pu découvrir le critère de la verité dans un type de donné immédiat, dans la façon dont les objets extérieurs nous son présents. On comprend également que les théories rationalistes et les théories intuitivistes aient pus mettre le critère dans le logos ou dans l´íntuition. »(Nicolai Hartmann, Les principes d´une méthaphisique de la connaissance, Tome II, pages 134-135, Aubier, Editions Montaigne, Paris, 1945; la lettre noire de gras es mise par nous).
Hartmann isola la théorie stoicienne des théories rationalistes. Est une vue erronée. Le stoicisme est une des grandes doctrines rationalistes de l´ Antiquité, ou, au moins, empiro-rationaliste: le monde est gouverné par la raison universelle ou Logos. Marc Aurèle revela la plus haute rationalité dans sa philosophie, en disant qu il faut s´acommoder à l´ordre rationnel du monde:
«Telles conséquences devaient de toute nécessité, dans l'ordre de la nature, sortir de tels principes. Ne pas vouloir qu'il en soit ainsi, c'est vouloir que la figue n'ait pas de suc. En un mot, souviens-toi bien de ceci : c'est que, dans le plus mince intervalle de temps, et toi et lui, vous serez morts tous les deux, et que, bientôt aussi, il ne subsistera rien de vous, pas même votre nom.» (Marc Aurèle, Pensées pou moi-même, VI , Livre IV).
Le stoicisme croit dans le fatum ou destin, presque absolu: il reste à l ´homme son libre arbitre pour aceppter ou rejeter l ínévitable imposition du destin dictée par les mouvements des planètes dans le ciel. L ´astrologie est une forme suprême de rationalisme parce que elle traduit la prépondérance d´une raison universelle, mensurable, sur tous les faits aparemment isolés et chaotiques.
«Toujours les choses qui succèdent à d'autres se rattachent étroitement à ce qui les a précédées. C'est qu'ici il n'en est point comme d'une suite de nombres qui sont isolés entre eux, et qui n'ont chacun que la quantité nécessaire qui les forme. Loin de là, c'est une connexion parfaitement raisonnée ; et de même que toutes les choses qui jouissent d'une existence perpétuelle sont disposées en un ordre harmonieux, de même celles qui se produisent sous nos yeux attestent, non pas seulement une simple succession, mais une sorte de parenté qui les unit merveilleusement entre elles.» (Marc Aurèle, ibid, Livre IV, XLV)
Le stoicisme est un rationalisme quoique il ne méprise pas les sensations. .
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Nicolai Hartmann a dessiné trois sphères concentriques qui constituent la colonne vertébrale de son ontologie ou théorie de l´être: celle du sujet, celle de la cour des objets empiriquement connaissables et celle du transobjectif, c´est à dire, de la partie inconnue ou inconnaissable des objets et du monde extérieur. Certainement, il y a deux sphères en parallèlle, la sphère de la logique et la sphère des objets idéales lesquelles ne sont vraiment des sphères de la realité. En comparant son ontologie critique avec l´ontologie idéaliste de Kant, il écriva:
«Si on veut, par amour de l´analogie, comparer cette classification des sphères de l´être avec le systéme de Kant, on aboutira aux conclusions suivantes. la cour des objets a le même contenu que l´expérience actuelle; le transobjectif, celui qui va jusqu´aux limites du connaissable, correspond au domaine de l´expérience possible, dont les structures son des phénomènes (Erscheinungen) et possèdent une "réalité empirique". La partie du transobjectif qui est au delà des limites du connaissable, correspondrait à la "chose en soi" de Kant, dont Kant a toujours déclaré qu´on pouvait la penser, bien qu´on ne puisse pas la connaître. Les sujets empiriques, présents les uns aux autres, sont également soumis aux lois du phénomène (Espace, temps et catégories). Mais l´ontologie cesse de considérer les lois qui président aux phénomènes comme des fonctions d´un "sujet en général" (formes de l´intuition et concept de l´entendement); elle ne fait pas non plus de la réalité empirique une "idéalité transcendantale". A la place de cette dernière, on met tout simplement la réalité ontologique. De la sorte, phénomène et chose en soi deviennent homogènes; ils ont le même type d´être, qu íls partagent d´ailleurs avec le sujet empirique. C' est seulement le subjectivisme des principes qui chez Kant, a dressé une cloison entre l óbjet et l´en-soi. Dans le concept "d´ objet transcendantal", tout ce qu´il y a de contradictoire dans ce cloisonnement apparaît nettement.» «L´objet transcendantal n´est que l´élargissement de l´objet empirique; il n´en est séparé que par l´idée de totalité, laquelle demeure éternellement une idée; il est donc, en quelque sorte, le prolongement de l´objet empirique dans le domaine de l ínconnaissable.»(Nicolai Hartmann, Les principes d´une méthaphisique de la connaissance, Tome I, page 278, Aubier, Editions Montaigne, Paris, 1945; la lettre noire de gras es mise par nous).
En supprimant l´idealité transcendantale qui recouvrait la théorie de Kant et constituait sa base, Hartmann transforme son ontologie en une doctrine du réalisme critique: réalisme parce que l ´objet en soi, matériel, existe en dehors de la conscience, les corps se composent de matiére, c´est à dire, d´une substance tangible qui possède masse et ocupe espace; réalisme critique, parce qu´une partie infinie de l´objet reste inconnaissable ou inconnue pour le moment et il est possible d´élargir la partie connaissable vers la totatilité inatteignable de l´objet. Sa position réaliste est bien nette: «phénomène et chose en soi deviennent homogènes; ils ont le même type d´être, qu´ils partagent d´ailleurs avec le sujet empirique». En termes pratiques: l´espace et le temps existent en dehors de ma conscience et de mon existence, cette arbre ci est reél, je le vois empiriquement comme il est dans sa partie connaissable, je ne peux pas le traverser car le bois empêche mon corps de passer.
Alors, pourquoi il n´admet pas son réalisme? A mon avis, parce que Hartmann, malgré son intelligence haute et sa puissante labeur en philosophie, n´a pas une vision vraiment dialectique de la position de la matière dans les différents systèmes gnoseologiques.
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Nicolai Hartmann a écrit:
«1) D´après l´ exposé précédent du phénomène de la connaissance au sens restreint du mot, on peut clairement y distinguer quatre concepts différents de la connaissance, qui se superposent, empiètent l´un sur l´autre et dont chacun est l´expression de tout un ensemble d´aspets essentiels:
«a) la connaissance en tant que rapport essentiel entre le sujet et l´objet (relation constitutive de la connaissance).
«b) la connaissance comme image ou représentation de l´objet dans le sujet (structure crée par la connaissance).
c) la connaissance comme coincidence de l´image avec l´objet (verité).
d) la connaissance comme tendance de l´image à reproduire progressivement le contenu total de l´objet (progrès de la connaissance).
2) De ces quatres aspects, le dernier seul dépasse le phémomène de la connaissance et pénétre dans une autre sphère voisine. Cette sphère est la sphère ontologique. Parmi les phénomènes limitrophes de la connaissance (f. 3) seul le phénomène ontologique jouit pour elle d´une actualité immédiate. Ici le phénomène gnoséologuique transcende son propre domaine et passe tout droit dans l´ordre ontologique.»
(Nicolai Hartmann, Les principes d´une méthaphisique de la connaissance, Tome I, pages 101-102, Aubier, Editions Montaigne, Paris, 1945; la lettre noire de gras es mise par nous).
C´est un erreur de Hartmann affirmer que seul la croissance ou progrès de la connaissance dépasse le phénomène de la connaissance. Le progrès de la connaissance est une simple variation d´une qualité qui déjà éxistait à l´état que Hartmann indique en "c"), dit de la verité: la appréhension de l´objet. En quoi dépasse le phénomène gnoséologique son propre domaine par le simple fait d´ajoutter, dans son progrès, des déterminations (couleurs, formes, etc) a un objet extérieur imparfaitement connu? Certainement la fonction de connaissance s´étire pour saisir mieux le monde objetif de la matière mais ne se dissout pas, ne se surpasse jamais car ça serait la suppression de la conscience, de la sensibilité. Le mécanisme de la connaissance touche l´ extension ontologique mais ne transcend pas son domaine gnoséologique: il y a une intersection des sphères de la fonction de connaissance y de l´être matériel extérieur.
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Nicolai Hartmann a écrit:
«Que le sujet ne soit pas seulement un des termes d´une relation ontologique, mais qu´il constitue toute une sphère au contenu multiple et varié, nos pouvons déjà conclure du fait que le sujet est "conscience" et renferme tout un monde de structures produites en lui par la connaissance. Entre ces structures et celles de la cour des objets, existera une certaine relation de conformité ou de non-conformité que nous avons appelée vérité ou absence de vérité. Les objets ne peuvent pas être vrais ou faux; seul peut l ´être la représentation de l óbjet dans le sujet». (Nicolai Hartmann, Les principes d´une méthaphisique de la connaissance, Tome I, pag 279, Aubier, Editions Montaigne, Paris, 1945; la lettre noire de gras es mise par nous).
C´est un erreur de Hartmann de dire que les objets ne sont vrais ni faux. Parce que le faux est le non vrais - principe du tiers exclu: une chose ou qualité appartient au groupe A ou au groupe non A, n´éxistant pas la troisième hypothèse. Il y a deux sortes de verités: la verité noologique du concept ( qui se rapporte au Nous platonicienne, l´intelligence intuitive qui saisit les archèthypes du Bien, du Beau, du Número Dos, du Cercle, du Carré, etc) y la verité logique- propositionnelle du jugement (qui se rapporte a la Dianoia platonicienne, raison discursive qui opère par le jugement, afirmant ou niánt quelque chose). Hartmann se restreint a cette deuxième forme de verité et il semble qu´il ne s´ait pas aperçu de la verité en soi des objets, soient-ils matériels, ideáles ou d´autre nature, verité préalable a tout jugement.
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Nicolai Hartmann a soutenu une interpretación erronée de la ontognoséologie de Kant, nommée idéalisme transcendantal. Il ecrivit:
«Dans l Ídéalisme transcendantal, les différentes couches du réel sont hétérogènes les unes par rapport aux autres; la couche supérieure, la couche transcendentale, supprime en quelque sorte la realité de la couche inférieure, la couche "empirique"; et si on admet qu' au dessus de la couche transcendentale, il y a encore une autre qui lui est supérieure. la couche de la chose en soi (elle apparaît dans la Morale de Kant); cette derniére couche à son tour, va pour ainsi dire, supprimer l´idealité trancendantale. Les modalités de l´objet, dans chacun des degrés, manifestent ainsi une sorte d´antagonisme; cela empêche de conférer une signification claire à ces différentes couches en montrant en quoi consiste leur objet. Dans l´ontologie, cet antagonisme disparaît. Les différentes couches du réel y sont homogènes. La position de la connaissance spontantanée et de la connaissance scientifique est aussi ontologique que celle de la connaissance philosophique.»
(Nicolai Hartmann, Les principes d´une méthaphisique de la connaissance, Tome I, pag 272, Aubier, Editions Montaigne, Paris, 1945; la lettre noire de gras es mise par nous).
Les noumènes ou choses en eux son transcendantales, selon Kant. Il n´y a point de división entre transcendantal y chose en soi.
«Voilá pourquoi transcendental et transcendent ne sont pas identiques. Les principes de l´entendement pur, que préalablement nous avons présentés, devront avoir seulement un use empirique, et pas transcendantal, c´est-à-dire, ne pas traverser la frontière de l éxperience.»(Kant, Critique de la Raison Pure, Seconde División, Dialectique Transcendantal, pag 297 de la édition portuguaise de Fundação Calouste Gulbenkian;la lettre de gras est mise par nous).
Transcendental est tout ce qui est au deçá ou au delá de l éxperience: l ´espace et le temps pur son transcendantales car ils sont au deçá de l expérience, en tant que formes a priori de la sensibilité; le noumène Dieu est transcendantal car il surpasse l´expérience et constitue une idée problématique. Alors les noumènes son transcendentales: quelques uns sont transcendents et transcendantales, comme Dieu, le monde comme totalité indeterminée, et les autres son immanents y transcendantales comme l ´âme et la liberté du sujet. Il est un erreur grave dire, comme Hartmann, que dans la ontognoséologie de Kant la couche de la chose en soi (noumène) est au dessus de la couche transcendantale. Non, la chose en soi est transcendantale.
Il nous étonne que ces erreurs d´un philosophe consacré échappent aux critique de ses pairs et des professeurs universitaires en géneral. Ça prouve que, en philosophie, l´université vaut beaucoup moins que l'aura de prestige dont elle jouit parmi la population en général.
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Nicolai Hartmann, o fundador de uma ontologia analítica, identifica erroneamente subjetivismo com idealismo:
«É indispensável, se se quer dar à teoria do conhecimento um fundamento ontológico, que se possa demonstrar a existência de um irracional. Sem dúvida, bastaria em rigor provar que há um ser-em-si, para cortar pela raíz todo o subjetivismo. Mas esta prova só poderia ser fornecida permanecendo nas generalidades; ela daria simplesmente o ponto de vista abstrato da realidade ôntica em geral. Isso bastaria para cortar rente todas as formas de idealismo especulativo desde que o idealismo pretende trazer uma explicação positiva da origem do ser recorrendo seja ao subjetivismo seja à lógica; mas isso não suprimiria a possibilidade do ceticismo, a epoché puramente negativa.»
(Nicolai Hartmann, Les principes d´une méthaphisique de la connaissance, Tome I, pag 320, Aubier, Editions Montaigne, Paris, 1945; o negrito é posto por mim).
Há erros noológicos importantes no pensamento de Hartmann aqui expresso. Existir o ser-em-si não elimina o subjetivismo, isto é, a teoria segundo a qual a verdade gnosiológica, ética, estética, etc, varia de sujeito a sujeito, é moldada de forma diferente no interior de cada consciência. Existe o ser-em-si chamado aparelho de Estado - governo, parlamento, finanças públicas, corpos de polícia e exército, escolas, hospitais e as respetivas sedes físico-arquitetónicas - e há uma multiplicidade de interpretações a favor ou contra esse ser-em-si, uma multiplicidade de subjetivismos. Um defende o regresso do Estado à forma monárquica corporativa, outro à forma de monarquia liberal constitucional, outro preconiza o Estado social-democrata, outro a extinção do Estado a favor do poder popular autogestionário, etc.
Também não é correto colocar em disjunção subjetivismo e lógica: «recorrendo seja ao subjetivismo, seja à lógica». O subjetivismo não se opõe, por essência, à lógica: cada subjetividade desenha uma lógica própria, particular, usando princípios lógicos gerais como o princípio da não contradição. Subjetivismo opõe-se a objetivismo como contrário, lógica opõe-se a absurdo como contrário. Saibamos arrumar as espécies e os géneros nas respetivas prateleiras.
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