Nicolai Hartmann a écrit:
«Tout l´apriorisme pur de la logique se transporte dans l´ontologie. Sans doute, pendant un certain temps la "matiére" fait obstacle a un rationalisme absolu; mais avec le temps la matiére pâlit de plus en plus, exactement comme l ´intuition pure des Idées platoniciennes pâlissait devant la déduction. Ce qui reste c´est un apriorisme formel, purement déductif.»
(Nicolai Hartmann, Les principes d´une méthaphisique de la connaissance, Tome I, pag 279, Aubier, Editions Montaigne, Paris, 1945; la lettre noire de gras es mise par nous).
Où est la preuve de que «dans la philosophie de Platon, l íntuition pure des Idées - c´est à dire, des archèthypes du Bien, du Beau, du Número Trois, du Cercle, du Carré, et - pâlissait ou perdait force devant la déduction? C´est un erreur de Hartmann dans l´interpretatión de Platon. Chez la philosophie de celui ci, les Idées ou concepts objetifs trancendents sont toujours plus importants que les raisonements ou jugements établies par la dianoia ou raison logique et discursive. Les Idées ne pâlissent pas devant la déduction, car elles sont la verité première. Le Nous est au dessus du Logos. Si on ne saisit pas le contenu idéal du Número Cinq et le contenu idéal du Número Dix - ce qui est une operatión du Nous, alogique où prélogique - on ne peut pas produire l ´affirmation logique «Dix est le double de Cinq», affirmation generée dans la dianoia où Logos analythique.
Et en parlant de l´ancienne ontologie, qu´il atribue à Platon, Leibniz, Wolf et Hegel, Hartmann écrit:
«Mais comment s´assurer de la realité de la forme? L' ontologie répondait: Par la logique. Les lois de la logique sont en même temps les lois de l ´être. (...) Les essences sont données et peuvent être perçues a priori tout comme les Idées platoniciennes pouvaient être immédiatement perçues par le Nous. C´est ici que prend sa source la pensée, grandieuse malgré son caractére unilatéral, d´un apriorisme universel, régissant l´être, pensée qui a encors séduit Leibniz, Wolf et Hegel.» (Hartmann, ibid, pag 255, la lettre en gras es mise par nous).
Ce texte que nous avons lu est contraire à celui au-dessous,il y a d´inconsistence entre les deux:
«Dans les débuts de l´ontologie, chez Platon, il n´en était pas encore ainsi; l´être des idées - qui sans doute exprimait toute la forme do réel - n´était pas considerée comme pouvant être immédiatement perçu.» (Hartmann, ibid, page 257, la lettre en gras es mise par nous).
Voilá l´oscilation, l´incohérence de la pensée de Hartmann: dans le premier texte il parle de la perception immédiate des Idées par le Nous, l´intelligence supérieure, mais dans le second texte affirme que chez Platon l´être des idées ne pouvait être immediatement perçu.
D´ailleurs, il faut dire que Hartmann s´équivoque en soutenant que dans la doctrine platonicienne l´être coincide avec le Logos, la logique. Si on étend le concept d´être en dehors des archèthypes, si être veut dire tout ce qui éxiste, d´une façon ou d´autre, on découvre dans le «Thymée», oeuvre essentielle de Platón, la notion de la «Khorâ», l´espace sans forme, qui éxiste mais échappe à la logique:
«À son tour, il y a un troisiéme gendre qui existe toujours, celui de l´espace («Khorâ»), qui n accépte pas de dissolución et qui proportionne ume siège a tout ce qui posséde génération; est perceptible sans aucun type de sensation par moyen d´un raisonnement illégitime, difficilement crédible..»(Platón, «Timée», 52 a,b).
Platon n´élimina pas l´élément irrationnel de son ontologie , contrairement à ce que Nicolaï Hartmann sugére.
www.filosofar.blogs.sapo.pt
f.limpo.queiroz@sapo.pt
© (Drois de auteur pour Francisco Limpo de Faria Queiroz)
Livraria online de Filosofia e Astrologia Histórica